La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Le Cirque contemporain en France

Un voyage émotionnel et sensoriel

Un voyage émotionnel et sensoriel - Critique sortie
Crédit : Niels Benoist Légende : Claire Aldaya, co-fondatrice de la compagnie Akoreacro, dans Klaxon.

Cirque et performance

Publié le 11 novembre 2014

Née de la rencontre en 2005 de quatre acrobates – Basile Narcy, Claire Aldaya, Maxime Solé et  Romain Vigier -, puis intégrant des musiciens pour le plaisir et la folie du rythme, la compagnie Akoreacro virevolte dans des spectacles toniques et joyeux.

« Que la performance soit synonyme de proximité avec le public. »

« Les quatre fondateurs de la compagnie Akoreacro ont été formés de façon très classique à l’école de cirque de Moscou. Il y a une grande différence avec le cirque en France. Le cirque russe est l’héritier d’une tradition beaucoup plus ancienne, et nous sommes imprégnés de cette culture-là. On a travaillé beaucoup pour se former parce qu’il nous semblait important que cette base reste et que la performance soit synonyme de proximité avec le public. Dans notre travail, on essaye de détourner ces codes tout en gardant des choses qui nous semblaient essentielles. La prouesse est omniprésente dans nos spectacles, mais on fait en sorte que le public ne s’y attache pas particulièrement, et nous la rendons fluide, comme facile. Le public s’habitue à la prouesse, de sorte qu’elle va lui raconter un autre message, qui n’est pas simplement celui de la dangerosité et du spectaculaire.

Aller voir des choses qui n’existent pas dans la vie

Nous les emmenons dans un voyage émotionnel et sensoriel. Je ne pense pas qu’on puisse évacuer la performance dans le cirque, et, plus que de virtuosité, je parlerais de risque ou de danger. Un vieux clown disait : « Pourquoi va-t-on voir un dompteur au milieu d’une cage de lions ? Parce qu’on a envie que le lion mange le dompteur, que la bête gagne ! ». Le public a envie d’aller voir des choses qui n’existent pas dans la vie. C’est pour ça qu’il était essentiel pour nous de se former, d’avoir une base technique solide pour pouvoir ensuite emmener le public là où on a envie d’aller, dans une certaine poésie. De cette façon, sortir les gens de leur quotidien sans pour autant les chambouler, j’estime que c’est mon métier. »

 

Propos recueillis par Nathalie Yokel

 

Klaxon, au Festival Circa à Auch, tournée en France et à l’étranger jusqu’à fin 2015.

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