La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

La saison classique en France - 2009

Musique renaissance et musique romantique

Musique renaissance et musique romantique - Critique sortie

Publié le 2 octobre 2009

« Je suis assez pessimiste sur l’évolution des moyens mis à la disposition des festivals par les collectivités. »

Quelle est la « marque de fabrique » de votre Festival ?
Stephan Maciejewski : Même si le Festival reste marqué par son passé de « Mecque de la musique baroque », il ne se reconnaît plus aujourd’hui dans cette définition – même si Bach demeure une constante du Festival depuis de nombreuses années. Désormais, il s’appuie sur deux axes, avec deux artistes : la musique Renaissance avec Paul van Nevel et la musique romantique sur instruments originaux avec Philippe Herreweghe. Ces deux « piliers » ont un public fidèle prêt à découvrir des jeunes interprètes, et à assister parfois à des croisements de répertoires inédits.
 
Quels sont vos projets pour la prochaine édition ?
S.M. : Du 9 au 18 juillet, on entendra du répertoire classique avec le Jeune Orchestre atlantique dirigé par Marc Minkowski et Christophe Rousset ; on verra les Cris de Paris et Geoffroy Jourdain ; on découvrira 12×12 – un programme mêlant, autour du Zodiaque, l’ars subtilior et Stockhausen avec la Capilla Flamenca et het Collectief – ; il y aura également de la musique de chambre avec pianoforte autour de Kristian Bezuidenhout et une Missa Solemnis finale avec Philippe Herreweghe. Tout le reste est encore en cours d’élaboration.
 
Quel rôle jouent selon vous les festivals dans la vie musicale française ?
S.M. : Le Festival permet de s’immerger en musique pour un temps qui dépasse la simple soirée, de comparer, de confronter son opinion avec d’autres auditeurs, d’échanger avec les artistes, qui eux-mêmes ont beaucoup plus la possibilité de se « poser » quelques jours, et d’écouter leurs collègues. Il permet à certains passionnés de satisfaire leur boulimie de musique dans une dynamique fort différente de la saison d’une salle de concert. Quant on peut vivre cela dans un cadre comme souvent exceptionnel, le plaisir en est décuplé.
 
Comment voyez-vous l’évolution des festivals de musique dans les prochaines années ?
S.M : Je suis en tout cas assez pessimiste sur l’évolution des moyens mis à la disposition des festivals par les collectivités (alors que le retour en image et en rentrées financières est évident). Les artistes, pour peu qu’on aie pas affaire à des stars, sont soucieux des difficultés des structures et jouent le jeu de la modération des cachets. Néanmoins, on peut s’attendre à une diminution du nombre de manifestations et, hélas, à une standardisation des programmations, pour cause d’« audimat » !
 

Propos recueillis par A. Pecqueur

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