La Terrasse

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Les formations artistiques

le feu d’apprendre, de recevoir, de faire

le feu d’apprendre, de recevoir, de faire - Critique sortie
© Nicolas Lelièvre

Publié le 10 octobre 2009

Très identifié dans le cirque – on peut voir sa nouvelle création au festival Hautes Tensions à La Villette en avril – Jean-Baptiste André a évolué parallèlement dans le champ de la danse auprès de Philippe Decouflé, Christian Rizzo, François Verret, Herman Diephuis… Un parcours remarquable qu’il relie à sa formation au Centre National des Arts du Cirque.

Qu’est-ce que le CNAC vous a permis d’explorer et comment avez-vous évolué dans vos pratiques ?
Jean-Baptiste André :
J’avais des acquis liés à la gymnastique pratiquée à un haut niveau très jeune, et des affinités avec le sol. A l’époque, les deux années préparatoires à Rosny-sous-Bois correspondaient à une remise à niveau générale et à une approche de toutes les grandes familles des techniques : l’aérien, les équilibres au sol et les équilibres sur agrès, les engins de propulsion, le jonglage, les portés… Ça permettait de singulariser chaque personne dans ses capacités, dans sa morphologie, dans ses affinités. Les deux années supérieures à Châlons permettaient un approfondissement, et j’ai choisi de travailler l’équilibre sur les mains. Cette discipline me permettait d’approcher la danse, et de faire des passerelles avec le mouvement.

« Pour moi par exemple, la rencontre avec Philippe Decouflé a eu lieu au CNAC, et elle a été déterminante… »

Le CNAC vous a donné des outils pour porter vos propres projets. Est-ce cela que vous retenez de votre formation ?
J.-B. A. :
J’ai eu la chance de traverser l’école sous la direction de Bernard Turin. Elle a été un vrai tremplin : il faut savoir s’en saisir et accepter les revers car on est vraiment cocoonés pendant quatre ans, et à la sortie il faut savoir prendre les bons virages. Le programme pédagogique d’alors avait une approche très ouverte vers la danse, le théâtre, les arts plastiques, la musique. Je me suis pleinement inscrit dans cet enseignement, avec le feu d’apprendre, de recevoir, de faire. En parallèle du spectacle de fin d’études, l’école permettait aux étudiants sortants de développer un projet plus personnel. C’est là que j’ai fondé ma compagnie et créé mon premier spectacle, Intérieur Nuit. Il me semble qu’aujourd’hui le projet du CNAC est avant tout de former des interprètes de cirque qui sont capables de s’intégrer à des compagnies.

On vous sent très heureux de votre formation, mais avec le recul, quel serait pour vous l’idéal de la formation pour un artiste de cirque ?
J.-B. A. :
Si c’était à refaire, mon envie serait d’être encore plus en lien avec le milieu professionnel, et de rencontrer plus d’équipes artistiques en activité. Même si nous avons beaucoup d’artistes intervenants extérieurs, nous restons coupés de ces réalités. Pour moi par exemple, la rencontre avec Philippe Decouflé a eu lieu au CNAC, et elle a été déterminante dans la suite de mon parcours.

Propos recueillis par Nathalie Yokel

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