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La transmission par le plateau

La transmission par le plateau - Critique sortie
© D. R.

Publié le 10 octobre 2009

Administratrice de l’école de la Comédie de Saint-Etienne, où Arnaud Meunier vient tout juste de prendre ses fonctions et succède à Jean-Claude Berutti, Anne Meillon explicite son fonctionnement et ses spécificités.

Quelles sont les spécificités de l’Ecole de la Comédie de Saint-Etienne ?
Anne Meillon :
Créée en 1982 par Daniel Benoin, puis soutenue par François Rancillac et Jean-Claude Berutti, l’Ecole a répondu à la volonté du directeur de la Comédie d’adosser à son CDN un lieu de transmission. Le directeur du CDN est aussi directeur de l’école, comme c’est le cas pour les quatre autres écoles attachées à un CDN. Nous suivons deux promotions par an, le concours est donc organisé deux années sur trois. Nous recevons entre 450 et 500 candidatures, plutôt 400 lors des dernières promotions en 2009 – une baisse constatée partout, sauf je crois pour le TNS et le Conservatoire. Seulement dix candidats sont retenus, 5 filles et 5 garçons, même si dans la vie professionnelle, il existe beaucoup plus de rôles pour les hommes que les femmes. La formation donne accès au Diplôme National Supérieur Professionnel de Comédien, datant de 2008, doublé d’une licence de lettres parcours arts du spectacle car nous sommes obligés de travailler en lien avec l’université.

« Une formation collective par un ensemble de professionnels du spectacle. »

Quel est le lien entre l’Ecole et la Comédie ?
A. M. :
L’intérêt du lien avec la Comédie, c’est la transmission du métier par le plateau, c’est une formation collective par un ensemble de professionnels du spectacle. Le cursus se répartit en différents domaines, cours techniques, ateliers d’interprétation, culture générale en lien avec l’université, mise en situation professionnelle qui permet de monter des spectacles, pris en charge par les professionnels du CDN et réalisés par les élèves bénéficiant de la présence des techniciens, du scénographe, de l’atelier de costumes, de l’équipe de relations publiques.

Que deviennent les étudiants ?
A. M. :
Nous avons mis en place un suivi  de nos étudiants depuis le début. Un peu plus de 200 comédiens sont sortis de l’école, et pour les cinq dernières promotions un dispositif d’insertion a été élaboré. La région Rhône-Alpes nous aide en termes financiers pour l’insertion professionnelle. Certains comédiens sont encouragés par leurs familles, d’autres pas du tout, mais les familles sont rassurées lorsque les enfants sont engagés dans un cursus supérieur. Le métier mentalement difficile oblige à une dynamique de recherche de travail permanente, et à des choix de projets pas toujours évidents. Certaines manifestations, comme le  Festival Premiers Pas initié par François Rancillac au théâtre de l’Aquarium, Théâtre en mai à Dijon ou le Festival Impatience, du théâtre de l’Odéon, offrent une visibilité aux jeunes compagnies. C’est essentiel !

Propos recueillis par Agnès Santi

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