La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -239-Entre deux caisses

Voix d’hommes et cœurs de femmes

Voix d’hommes et cœurs de femmes - Critique sortie Jazz / Musiques
©Francis Verhnet

ENTRETIEN / Jean-Michel Mouron et Dominique Bouchery

Publié le 25 décembre 2015 - N° 239

Rencontre avec Jean-Michel Mouron et Dominique Bouchery, deux des quatre voix d’Entre 2 caisses

Comment avez-vous choisi les chansons de ce spectacle ?

Jean-Michel Mouron : L’idée directrice était de chanter des chansons de femmes. On a tous cherché dans tous les sens. Ensuite lorsqu’on a tout mis sur la table, le débat a été compliqué.

Dominique Bouchery : La règle générale dans notre fonctionnement, et donc pas uniquement pour ce spectacle, c’est l’unanimité : pas de vote à la majorité, tout le monde doit être d’accord. Il n’y a pas de chef. Depuis quatre ans, nous avons d’ailleurs monté notre propre structure de production et on gère tout de A à Z, du spectacle au disque. Sur le plan musical, tout le monde dans le groupe participe aux arrangements.

J.M. M : Ensuite il a fallu trouver un juste équilibre qui marque la « Entre 2 caisses touch », c’est-à-dire un cocktail d’humour et d’émotion, de sobriété et de dérision… (rires).

D. M. : Nous voulions couvrir une période temporelle féconde de l’histoire de la chanson, en prenant bien soin de ne pas omettre les jeunes. Et aussi que s’expriment des humeurs différentes entre humour, gravité, révolte, poésie… : le tout dans une certaine variété musicale !

« Des humeurs différentes entre humour, gravité, révolte, poésie… » Dominique Bouchery

« Sans tendresse, on est mort ! » Jean-Michel Mouron

Pour la mise en scène, vous avez aussi veillé à choisir un regard féminin…

D. M. : On a d’abord proposé ce projet à Juliette tout simplement parce qu’on avait déjà travaillé avec elle et que cela s’était très bien passé. Mais après coup, on ressent fortement l’importance du fait qu’elle soit une femme. Pour chanter des filles, il en fallait une en face pour nous éviter de nous fourvoyer dans on ne sait quelle caricature. Sur les questions de genre, que forcément ce spectacle aborde, Juliette est une source inépuisable, et un garde-fou intraitable.

Derrière l’humour et la fantaisie qui s’expriment sur scène, on ressent aussi beaucoup vos pudeurs respectives…

J.M. M : On sait que c’est une question difficile et qu’on n’a pas du tout la même façon d’envisager notre relation avec les filles. Mais on sait juste  aussi que sans tendresse on est mort et que pour la tendresse c’est plutôt vers les filles qu’on a envie d’aller. On partage tout ça à quatre sur scène.

 

Propos recueillis par Jean-Luc Caradec

A propos de l'événement

Voix d’hommes et cœurs de femmes

x

Suivez-nous pour ne rien manquer sur le Jazz

Inscrivez-vous à la newsletter

x
La newsletter de la  Terrasse

Abonnez-vous à la newsletter

Recevez notre sélection d'articles sur le Jazz / les Musiques