Roland Auzet, artiste pluriel

Quelle relation vous unit à L’Archipel ?

Roland Auzet : Une relation de fidélité et d’accompagnement. Depuis plus de quinze ans, Jackie Surjus-Collet et moi travaillons, réfléchissons et rêvons ensemble à nos métiers, aux ouvrages possibles et surtout à la présence de la musique sur les scènes dites généralistes. Avec Borja Sitjà, depuis un an, un lien intense s’est construit autour des axes forts qu’il défend pour ce théâtre.

Vous recréez Deux hommes jonglaient dans leur tête*. De quelle façon faites-vous évoluer ce spectacle ?

R. A. : Ce spectacle tourne depuis dix ans : dix ans de voyages, dix années de questionnements autour de nos traditions et de nos savoir-faire. Dix années à regarder un projet artistique vieillir avec nos êtres, nos corps et nos limites. Aujourd’hui, il devient cet étalon qui nous permet de regarder la vie différemment.

Vous créez aussi A mains nues**, un « concert en voiture »…

R. A. : Cette performance est conçue comme une « loupe sonore » posée sur un objet que l’on connaît bien : la voiture. Depuis notre enfance, on joue à la voiture, on voyage, on s’abrite, on mange ou on fait l’amour dans des voitures. Certains y habitent même, aujourd’hui… Ici, cet objet vivra comme un objet sonore. Un objet dont le langage est secret. Un objet qui contient tous les mondes.

Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat