Les Nuits de folie

Ne vous attendez pas forcément à danser. Enfin pas tout de suite. En before de cette première nuit de folie, pour autant, il ne faudra pas manquer la performance d’Ivo Dimchev, Lili Handel, qui voit l’artiste bulgare en clown poudré et string brillant réinventer l’esthétique queer. Le lendemain à Rouen, récidive du même avec Concerto, performance au cours de laquelle Ivo Dimchev improvise un concert où il se glisse dans la peau et la voix d’interprètes divers, de la star de rock à la prima donna. A découvrir absolument.

Pluie d’orgasmes sonores

A voir aussi : Sharon Eyal de la Batsheva Dance Company et Gai Behar, figure de la musique live et des arts vivants à Tel Aviv,  qui proposent House en tenue moulante inspiré de l’univers du clubbing et d’une danse très physique. Encore plus chaud : venu tout droit du Japon, Le tourbillon de l’amour de Daisuke Miura, plongée mi-documentaire, mi-absurde, dans un club privé japonais, mettra en parallèle cocasse une pluie d’orgasmes sonores et un torrent de discussions sans fond… Un libertinage ouvrant sur des abîmes de solitude. On se mélange donc, et on mélange encore les genres avec la chanteuse Peaches, à l’énergie provocante et aux textes crus, qui interrogent l’identité sexuelle. L’ancienne de The Shit, auteure entre autres de l’album au titre évocateur Fatherfucker, viendra électriser la scène. Enfin, pour clore ces deux nuits, Switch, la nuit du genre, réunit le rappeur queer Zebra Katz, les icônes de l’électro Ivan Smagghe & Chloé et le duo transgenre Valeskja Valcav dans un cocktail musical qui enflammera la nuit rouennaise jusqu’à l’aurore, ou presque.

Eric Demey