La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -252-Festival de Tango au Conservatoire de Gennevilliers

Le tango en version française

Le tango en version française - Critique sortie Jazz / Musiques
Le Grand Orchestre Tango du conservatoire de Gennevilliers. © D. R.

PARIS / BUENOS AIRES

Publié le 17 février 2017 - N° 252

Entre Paris et Buenos Aires, le tango a tiré un trait d’union. Retour sur les liens qui font tanguer les deux capitales depuis un siècle.

Si le début de l’histoire s’écrit bel et bien de l’autre côté de l’Atlantique, plus d’un chapitre, et non des moindres, s’encre à Paris. Plus d’un titre en témoigne : “La Que Murio En Paris”, “Rincones de Paris”, “Evocacion de Paris”…  “Siempre Paris” ! Ne dit-on pas sur les bords du Rio de la Plata, que « Buenos Aires est l’épouse, Paris la maîtresse ». Il y a tout juste un siècle, le tango inondait Paris : parfum, musique, danse… Même la mode avait sa couleur : tango, un rouge-orangé. Bientôt Carlos Gardel, natif de Toulouse, connaîtra la consécration, et un autre grand chanteur, Francisco Canaro, s’installera dans notre capitale. Plus tard, Astor Piazzolla choisira aussi Paris pour trouver sa voie auprès de Nadia Boulanger.

« Buenos Aires est l’épouse, Paris la maîtresse »

Depuis, le flot ne s’est jamais interrompu, envoyant par vagues successives des artistes argentins. Au cours des années 1970, alors que le pays basculait dans une dictature militaire, il y eut la génération de l’exil politique : Juan José Mosalini, César Stroscio, Gustavo Beytelmann… Hier comme aujourd’hui, il perdure entre les deux villes un pouvoir de fascination, sans doute lié à ce parfum d’asphalte qui irradie la moindre croche ou strophe de tango. Et les années 1980 vont accueillir la communauté portègne aux Trottoirs de Buenos Aires, salle mythique logée dans les entrailles des Halles. C’est à la même époque que va s’installer en périphérie de Paris un haut lieu qui pérennise ce durable cœur à corps : le conservatoire de Gennevilliers, avec une chaire pour l’enseignement de l’instrument emblème du tango. Depuis trente ans, il n’est pas rare d’y croiser des musiciens argentins, comme Victor Hugo Villena ou Marisa Mercade, venus prendre quelques bonnes notes.

 

Jacques Denis

 

Conservatoire de Gennevilliers,

13 Rue Louis Calmel, 92230 Gennevilliers, France

Tél : 01 40 85 64 71.

A propos de l'événement


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