La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Théâtre - Festival

Festival Immersion 2016

Festival Immersion 2016 - Critique sortie Théâtre Vélizy-Villacoublay L'Onde
Tristesses, polar danois conçu par Anne-Cécile Vandalem. © Christophe Raynaud de Lage

L’Onde / Festival

Publié le 30 août 2016 - N° 246

Quatre spectacles et une exposition immergent L’Onde dans l’audace de la création pluridisciplinaire, et invitent à la découverte d’œuvres innovantes nourries d’émotions.

La saison de L’Onde commence par ce temps fort insolite et singulier, mettant en lumière des créations pluridisciplinaires françaises et internationales et chahutant les frontières entre les arts. « L’idée est de proposer des spectacles qui puissent emporter le spectateur dans des histoires et des émotions suffisamment profondes pour qu’il en soit immergé », souligne Joël Gunzburger, qui, à la suite de Lionel Massetat, construit sa première saison en tant que directeur des lieux. En ouverture de festival, il accueille un spectacle qu’il a reçu comme « un coup de poing au ventre », une odyssée contemporaine dont la flamme poétique et les musiques incandescentes « l’ont intensément ému ». Cette vaste fresque qui relie paroles et partitions est née de la rencontre entre Clément Bondu, écrivain et chanteur, et Jean-Baptiste Cognet, compositeur et musicien, qui ont fondé ensemble le groupe Memorial alliant pop, électro, rock et musique de chambre.

Transversalité des arts

Avec neuf musiciens, ils proposent la première partie de Nous qui avions perdu le monde, intitulée Le Jeune Homme aux baskets sales (chants I à IV) (du 4 au 6 octobre à 20h), un voyage en forme de quête fervente en vers libres qui traverse des zones sensibles du monde et interroge l’articulation entre l’individu et la communauté. Succès du Festival d’Avignon 2016, Tristesses, “comédie“ amère conçue par Anne-Cécile Vandalem (les 7 et 8 octobre à 20h30), emprunte les codes du polar et mêle théâtre musical et dispositif vidéo, disséquant les armes politiques contemporaines à l’œuvre dans la conquête et l’exercice du pouvoir, lorsque les enjeux de communication et de manipulation se télescopent. Puis c’est une œuvre emblématique de l’Histoire de l’art qu’interroge la danseuse et chorégraphe Gaëlle Bourges : la tapisserie anonyme des années 1500 La Dame à la licorne. A travers les six séquences d’A mon seul désir – nom de la sixième tenture, la plus énigmatique – (les 10 et 11 octobre à 20h30), elle met en forme un palimpseste d’interprétations explorant et pensant les représentations du corps. A découvrir enfin pour la première fois en France Sans sang, nouvelle d’Alessandro Baricco adaptée et mise en scène par Inne Goris (les 13 et 14 octobre à 20h30), qui rend compte de la puissance des conflits et des mécanismes de vengeance qui enchaînent les hommes. L’oeuvre singulière de cette artiste belge allie théâtre, danse et musique dans une forme très soignée. Et du 4 octobre au 16 décembre, Emilie Faïf déploie ses créations et installations dans les espaces de l’Onde, transformant le tissu en matière à rêves.

Agnès Santi

A propos de l'événement

Festival Immersion 2016
du mardi 4 octobre 2016 au vendredi 14 octobre 2016
L'Onde
8 Avenue Louis Breguet, 78140 Vélizy-Villacoublay, France

Tél. : 01 78 74 38 60. www.londe.fr

 

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