La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Danse - Entretien / Honji Wang et Sébastien Ramirez

EVERYNESS

EVERYNESS - Critique sortie Danse Paris La Villette
Crédit : Denis Kooné Kunhert Honji Wang dans EVERYNESS de la compagnie Wang Ramirez.

La Villette / Théâtre de la Ville / Chor. Honji Wang et Sébastien Ramirez

Publié le 25 mars 2017 - N° 253

Au centre de la scène oscille une sphère gonflable monumentale, illuminée de l’intérieur, pendant que les danseurs se débattent avec leur espérance amoureuse. La nouvelle création de la compagnie Wang Ramirez explore les relations humaines.

Que signifie pour vous ce titre, EVERYNESS 

Sebastien Ramirez : Tout et rien.  Everyness parce que chacun d’entre nous s’évade à travers le couple ou les relations, et à la fin que reste-t-il ? Cette conclusion, nous la nommons EVERYNESS, un mot qui n’existe dans aucun dictionnaire.

Honji Wang : Nous voulions parler de chaque homme et chaque femme et de toutes sortes de relations. Le dramaturge Roberto Fratini et nous avons décidé que ce mot décrivait notre monde, celui que nous construisons sur scène.

« A la fin que reste-t-il ? Cette conclusion, nous la nommons EVERYNESS. »

Votre création parle des relations amoureuses, qu’est-ce qui vous a intéressés dans ce thème ?

H. W. : Le sujet est toujours présent dans notre vie puisque nous sommes un couple dans la vie et à la scène depuis notre première pièce. En développant parallèlement notre vie et notre recherche artistique, nous avons dû affronter pas mal de choses, des plus simples aux plus compliquées, en passant par des moments douloureux ou exceptionnels.

S. R.: Au début de notre relation Honji et moi avons créé Monchichi. Le temps est passé, nous avons évolué et grandi. Dix ans plus tard nous tirons un premier bilan, et nous nous en inspirons pour le retranscrire sur scène  en l’imaginant un peu comme une fantaisie.

Pouvez-vous nous parler de la scénographie et de la collaboration avec Constance Guisset, designer française plusieurs fois primée ?

S. R.: Constance Guisset est une artiste que nous apprécions énormément. Sa vision créative des objets et des matériaux qu’elle utilise nous a tout de suite séduits. Nous avons vécu une très belle rencontre et nous avons décidé de nous lancer ensemble pour une première fois. Nous recherchions un objet et un volume qui pourrait représenter la ligne de la vie, du temps qui passe, mais aussi un élément qui puisse évoluer avec nous et représenter nos états. Un peu comme un symbole, un organe vivant !

Pourquoi avez-vous choisi de commander une musique originale à Schallbauer ?

H. W. :Comme toujours, nous cherchons à collaborer avec de grands artistes. Schallbauer est un compositeur qu’un de nos amis berlinois nous a suggéré. Il est humain, sage, particulièrement engagé dans le processus de création. C’est pour lui un sacré challenge car c’est la première fois qu’il crée pour la danse. Il a fallu du temps pour accommoder nos visions, nos impressions et les concrétiser. Nous avons dû inventer de nouveaux modes de travail, c’est la force des arts et de la culture d’être constamment en mouvement.

 

Propos recueillis par Agnès Izrine

A propos de l'événement

EVERYNESS
du mercredi 19 avril 2017 au samedi 22 avril 2017
La Villette
211 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris, France

à 20h00. Tel. : 01 40 03 75 75. Avec le Théâtre de la Ville.

Durée : 70 minutes.

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