La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Danse - Entretien

Entretien / Nicolas Hubert

Entretien / Nicolas Hubert - Critique sortie Danse Vitry-sur-Seine La Briqueterie
Crédit : Olivier Humeau Légende : work in regress ( ?), une des deux pièces de Nicolas Hubert présentées à la Briqueterie.

La Briqueterie Chorégraphie Nicolas Hubert

Publié le 24 septembre 2014 - N° 224

La Traversée du Pacifique

La démarche du chorégraphe est mise en lumière par les deux Centres de Développement Chorégraphique de Grenoble et Vitry. Un programme dense. 

Cette programmation s’inscrit dans un temps fort élaboré par la Briqueterie et Le Pacifique à Grenoble. Quels sont vos liens avec ces deux Centres de Développement Chorégraphique ?

Nicolas Hubert : Le Pacifique m’accompagne depuis 2007, date de création de Métaphormose(s). Ils sont restés un fidèle soutien et ont coproduit plusieurs pièces. Ce projet de La Traversée du Pacifique à la Briqueterie a été conçu par les deux CDC et je suis très touché que Christiane Blaise ait pensé à nous. C’est notre première collaboration avec la Briqueterie. Daniel Favier nous a invités d’abord à participer aux Plateaux avec notre pièce (re)flux. Et La Traversée se fait avec la reprise de deux autres pièces, Métaphormose(s) et work in regress ( ?), puis avec deux temps pédagogiques : un atelier « Kaléidoscope » tout public, et puis une Monsterclass plus orientée vers les professionnels, que j’anime avec le musicien de Métaphormose(s) Camille Perrin.

C’est une pièce sur le lien entre le corps et le son, mais aussi sur l’étrangeté et la transformation…

N. H. : Oui, elle pose le rapport au corps mais aussi au son au sens large, et à la scénographie. Ces trois données sont liées et sont aussi importantes les unes que les autres. Il y a un univers d’étrangeté car nous sommes partis de la notion de transformation, tout en s’attardant sur ce que générait dans notre imaginaire le jeu de mot du titre, entre métaphore et métamorphose. L’ambiance ressemble plus à celle d’un laboratoire qu’à une scène, dans le sens où des expérimentations se font entre ces deux corps. Il y a eu différentes sources d’inspiration. La peinture de Francis Bacon par exemple a beaucoup influencé les espaces scénographiques, ou La Métamorphose de Franz Kafka pour la dimension un peu « créature » de la proposition de corps.

Le titre de la deuxième pièce work in regress ( ?) fait aussi penser à un laboratoire, à un travail en train de se faire… Est-ce le même état d’esprit ?

N. H. : Pas dans le rendu : dans Métaphormose(s) il y a une dimension proche du théâtre plastique. C’est une forme théâtrale expressionniste sans un seul mot, alors que work in regress ( ?) est une pièce théâtrale au sens habituel du terme car on y parle. C’est une autre sorte de laboratoire, moins dans la matière corps et le geste plastique, mais plus dans le travail d’expérimentation autour de chaque interprète. Je voulais que l’autobiographie soit la matière première de la pièce. Le rapport à la musique est présent de façon permanente car les deux musiciens ont composé ensemble la musique et la jouent en direct. Ils ne sont pas des accompagnateurs mais des personnages principaux comme les deux danseuses et l’éclairagiste. Tous racontent leur parcours et leur cheminement artistique.

 

Propos recueillis par Nathalie Yokel

A propos de l'événement

Métaphormose(s) / work in regress ( ?)
du mardi 14 octobre 2014 au vendredi 17 octobre 2014
La Briqueterie
17 Rue Robert Degert, 94400 Vitry-sur-Seine, France

La Briqueterie, 17 rue Robert Degert, 94400 Vitry-sur-Seine. Métaphormose(s), le 14 octobre 2014 à 20h30. work in regress ( ?), le 17 octobre à 20h30, suivi d’une rencontre avec Christiane Blaise. Tél. : 01 46 86 17 61.

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