20 danseurs pour le XXe siècle

20 danseurs pour le XXe siècle a fait le tour du monde depuis sa création aux Champs Libres de Rennes il y a cinq ans. Passé par le Museum of Modern Art de New York ou encore la Tate Modern britannique, le petit musée chorégraphique de Boris Charmatz est également entré en 2015 au répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris. Pour le MAC VAL, le temps d’un dimanche, le chorégraphe le reprend enfin en France avec ses propres danseurs, à l’initiative de la Biennale de Danse du Val-de-Marne.

Réactiver des fragments d’histoire chorégraphique

Le principe ? Vingt interprètes libres de choisir des solos pour raconter un siècle de danse, au détour de salles de musée. En contrepoint des œuvres exposées, Boris Charmatz crée ainsi avec eux sa propre collection dansée, archive en mouvement qui joue le jeu de la transmission. Les danseurs s’invitent, de manière aléatoire, sur le chemin des visiteurs du Musée d’art contemporain. De solos d’Isadora Duncan en extraits du répertoire de Merce Cunningham, ce sont des temps forts du XXe siècle qui sont réactivés à partir de leur mémoire corporelle – une archéologie du geste qui convoque de manière décalée l’histoire de la danse, en rappelant au passage à quel point celle-ci est fragile. Le Musée de la danse, baptisé ainsi par Boris Charmatz à son arrivée au Centre Chorégraphique de Rennes, n’aura pas volé son nom.

Laura Cappelle